Semaine de "repos"
Une semaine loin de Paris, loin de mon chéri et loin de mon nouvel appart !
Une semaine de repos, cadencée par quelques exams pour ce foutu D**** (ceux qui me lisent depuis le début, sauront sûrement de quel exam je parle).
Une semaine sous le thème de la famille.
Une semaine pour se défouler.
Le temps du questionnement et de la remise en cause sont à l'ordre du jour : cet exam que j'ai passé sans grande conviction cette année, est-ce que je veux vraiment l'obtenir (vu ma motivation pour réviser, je dirai non, mais c'est plus compliqué que ça) ? Et si je quitte la France, il ne me servira strictement à rien. Un exam synonyme de "meilleur salaire", certes, mais aussi de quantité exponentielle de boulot, de stress (c'est pas bon pour mes mains ça, tu la vois toi l'expert-comptable handicapée des mains...), moins de temps pour les loisirs, moins de temps avec la famille...ah quoi bon. Je me le demande...
Et d'un autre côté, je serais fière de moi si je pouvais aller jusqu'au bout (à mon rythme à moi) et de me dire que je l'ai fait. Si je le fait, c'est pour moi, pas pour les autres. Juste moi. Egoïste oui mais, après tout, c'est moi que je dois convaincre. Les autres semblent déjà convaincus de mes capacités pour la plupart de mon entourage.
Et puis, une idée me vient en tête : pourquoi ne pas se renseigner sur les diplômes en vigueur là bas? Pourquoi ne pas tenter l'expertise à l'étranger puisque c'est là que je souhaite aller...? A développer...
Une semaine pour prendre soin de moi aussi. Mes mains vont bien, merci. Je combat l'eczéma sereinement, en sachant que ce combat est perdu d'avance. 21 ans (bientôt 22) que je vis avec cette saloperie, c'est pas aujourd'hui que ça va partir. Mais sur les mains franchement...y a rien de plus pratique. Rien que de tenir une brosse à cheveux peut devenir un supplice.
Eviter tout contact avec les produits ménagers, tout frottement. Ne pas se gratter. Accepter le regard "mi horrifié/mi dégoûté" des proches et de l'entourage. Expliquer que, non, ce n'est pas contagieux (encore heureux hein). Ecouter les gens te dire qu'il faut te soigner (non, c'est pas vrai !!?!!). Répondre aux questions. Ecouter les conseils inutiles. Dépenser une fortune en médicaments et en docteur...Ce n'est pas que je me plaigne mais, parfois, j'ai l'impression que les gens n'imaginent pas vraiment ce que c'est et croient que ça me plaît d'avoir ce truc sur les mains.
Non, ça ne me plaît pas. Non, je n'aime pas ça. Parfois, je voudrais même qu'on me coupe les mains pour ne plus avoir à me gratter jusqu'au sang. Mais, à chacun son problème de santé, j'ai appris à vivre avec. Je sais à peu près le soigner, même si je dois aller voir un docteur pour la prescription de crèmes et pommades en tout genre.
Bon, je sais que ça n'intéresse personne l'état d'âme de mes mains. Mais, râler un peu, c'est quelque part salvateur.
Une semaine dans l'endroit où j'ai grandi. Retour aux ressources qui, bientôt, va s'achever et, bien que je sois heureuse de retrouver mon chéri et ma ville d'adoption, un petit pincement au coeur. Je suis si bien près d'eux, loin des soucis des cours et de la vie quotidienne. Une coupure avant la reprise.
Courage, dernière année d'études (enfin pour l'instant...).
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